de
Quentin Tarantino / Western / 2h44mn / 16 janvier 2013 (En
salles)
Synopsis
Dans
le Sud Américain, deux ans avant la guerre de sécession, un
chasseur de prime, allemand, Dr King Schultz, affranchi un
esclave, Django, afin de l'aider à
reconnaître les truands qu'il recherche.
Les
deux hommes se lient d'amitié et font finalement équipe pour
retrouver et libérer Broomhilda, l'épouse de Django, détenue par un
esclavagiste tristement puissant, Calvin Candie...
Commentaires
La claque !
Le nouveau Tarantino déboule sur les écrans et nous
bombe la face !
Western Spaghetti, situé 2 ans avant la guerre de
sécession, Django est le nouveau vaisseau hybride de Mr Q.
Traiter l'esclavagisme par le prisme d'un western
d'influence Leonienne fallait être couillu...
Résultat? A la hauteur des espérances... Django
défonce tout sur son passage !!!
Vers l'infini et au delà.
Pendant des années j'ai lu et entendu que QT était LE
pur produit du melting pot cinéphilique américain.
Un Nerd du cinéma de genre.
Le résultat de l'amour du cinéma d'exploitation, du
télescopage et de la fornication du western au kung-fu, de la
blaxploitation au bis, des films asiats au Rape and Revenge, de
Fuller à Scorsese, de l'horreur à Godard (ni voyait pas
d'association...quoique !?)...
Ses premiers films, « Réservoir Dogs » au
cultissime « Pulp fiction », étaient lardés de ces
influences et de cette générosité Bigger than Life.
Blindé de cette touche perso, ce flow de dialogues In
et Off screen qui le caractérise, QT avait, alors, déjà déballé
le paquet.
Alors, Vrai : Quentin est sous influence.
Et, Vrai aussi: Il est, et, a son propre Style.
Un style, pour mémoire, souvent non linéaire, focalisé
sur la petite histoire, donnant de l'importance à des scènes et des
dialogues du quotidien, filmant la violence comme elle est :
pornographique.
Alors oui, ça gicle ! (Mouhahaha!) Mais, ça reste
laid !
Quentin influencé ! Quentin transcendé !
En décidant, depuis « Inglourious Basterds »,
d'insérer ses récits dans la grande histoire, Quentin Tarantino a
su mettre de côté, avec « Django », certains tics de
geek, resserrer sa réa, son script sur... son réel sujet: la
revanche d'un black sur l'esclavagisme.
Dans « Django unchained » impossible de ne
pas considérer, et, du coup, contempler cette face immergée de
l 'iceberg.
Cet énorme travail de recherche et cette sérieuse
prise en main d'un sujet, que dis-je, du sujet qui ne tolère point
l'à peu près dans l'Aventure (avec un grand A).
Une Aventure a laquelle QT a mis, à disposition, tout
son talent...
Tarantino et Django sont libres
« Django Unchained » est un vrai
western. Rude, âpre et sec.
En bonus, la touch ' Tarantino.
Cette originalité dans les personnages et leur psyché,
cette Funkattitude, cette cruauté et cette beauté qui les
caractérisent.
Les esclavagistes en prennent plein la tronche.
Un Black et un Allemand lèvent le poing en l'air et dégainent de l’autre pour dézinguer des salopards de racistes.
Un Black et un Allemand lèvent le poing en l'air et dégainent de l’autre pour dézinguer des salopards de racistes.
Big Up !
Après Cates et Hammond: Schultz et Django
Le Buddy Movie, entre Jamie « Django » Foxx
et Christoph « Dr King Schultz » Waltz, pulsionne à la
perfection.
Nos deux héros nous font fantasmer l'explosion de la
révolte contre l'esclavagisme.
L'esclavagiste « Calvin Candie » interprété
par Leonardo DiCaprio est tout bonnement détestable.
Quand au personnage le plus sombre, dégeu et méchant
de tous les Tarantino, j'ai nommé « Stephen », Samuel L
Jackson y est atrocement génial.
Vas-y Django! T'arrêtes pas! Y reste encore des salauds!
Vas-y Django! T'arrêtes pas! Y reste encore des salauds!
« Django Unchained », sous ses oripeaux
TarantinoleonnioCorbuccinien, est, probablement, le film le plus mature et maîtrisé de QT. Si!Si ! (n’en déplaise à Spike Lee).
Un film à l'image d'un plan.
Un plan de coupe, furtif et lourd de sens.
Entre la parabole et la métaphore...
Un champ de coton arrosé par les éclaboussures d'une
gerbe de sang d'un pourri d 'esclavagiste :
Violent... Beau... Puissant.
Teaser