de Peter Jackson
(2012) / Fantastique Aventure / 2h45mn / 3D HFR (En
Salles)
Synopsis
60 ans avant la
trilogie de J.R.R Tolkien, Bilbo, « Le Hobbit », en
compagnie de Gandalf le gris, part à l'aventure, avec les Nains
d'Erebor, pour tenter de reprendre leur royaume des griffes du dragon
Smaug.
Commentaires
Un
voyage inattendu ?
« Le
Hobbit » était attendu, perçu et annoncé comme le digne
successeur du carton public et critique des trois premiers volets du
« Seigneur des Anneaux ».
Soyons
clair, d'entrée de jeu, le dernier effort de « Peter
Jackson », n'est pas à la hauteur de ses trois précédent
« surestimés » épisodes.
« Le
Hobbit » est ainsi, une longue, très longue, quête, ou,
voyage, qui mène nos « gentils » héros d'un point A à
un point B.
On
se retrouve à regarder, de loin, un récit hyper linéaire qui
s'accorde à suivre les mésaventures de 13 nains, aidés de
« Gandalf le gris » (qui adore fumer de la beuh)
et de « Bilbo », notre Hobbit, pour tenter
d'arriver à atteindre leur ancien royaume pour... Pour ?...ben
faudra se taper la suite dans tous les cas.
L'histoire,
censée se dérouler 60 ans avant la première trilogie, nous semble
s'écouler quelques jours avant la « vraie » grande
aventure.
Il
n'y a point de surprises tout au long du parcours. De l'histoire aux
personnages, jusqu'à la mise en scène, on navigue en pilote
automatique.
Pas
de rupture visuelle. Pas de rupture scénaristique. Pas
d'originalité.
Pas
d'enjeux ! Et enfin, Pas de méchant !
Un
film, de ce style et de ce type, qui n'a pas de méchant bien défini,
c'est sure que ça peut poser un problème ! C'est qui ?
« Smaug » le dragon invisible ? Ou, « Azog »,
l'orc, que l'on n’entraperçoit à peine.
Je
préfère ne pas vous parler du repas des « trolls », ni
de l'intervention indigne de « Saroumane » ou du
merlin, sous extasy, « Radagast » le brun. Ce ne
serait pas Fair play.
Le
livre s’adressait aux enfants !
Soit,
mais de la part de celui qui a créé « Meet the Feebles »,
« Bad Taste », « Heavenly creatures »
et « Braindead », on pouvait s'attendre à un peu
plus de maturité. D'ici que Disney rachète la franchise de
Tolkien, « Wingnut films » et « Wingnut
interactive » il n'y a plus qu'un pas.
De
ce gros film TV de Noël on saluera le personnage de « Thorin »
(Richard Armitage à ne pas confondre avec Franck ;) ), chef des
Nains courageux, qui, bien que sa caractérisation ressemble à un
méchant copier coller d' « Aragorn », dégage une
certaine forme de charisme, salvatrice, pour l'ensemble de
l'aventure..
Enfin,
important aussi, saluons la prestation de Martin « The Hobbit »
Freeman, qui compose un personnage de « Biblo » juste,
complexe et ambigu.
-----Attention
Spoiler !-----
Fort
heureusement, c'est avec lui que se situe le nœud dramatique de
l'histoire.
Notre
Bob « Gandalf » sait, ou du moins, ressent des événements
à venir.
Il
a choisi « Bilbo », pour aider les Nains à reprendre les
« clés » de leur cité, car, selon ses dires, « Bilbo
est un très bon voleur ». Qu'il est malin ce Rastafari.
Voleur ?!
Il l'est, assurément ! C'est lui qui dérobe le « précieux »
anneau des mains du pauvre « Gollum ».
Et
vlan ! V'la l'histoire tant attendu. Point. Générique de fin.
-----Fin
du Spoiler-----
C'est
fini ?
Nan !
Faudra
encore marcher un peu jusqu'à là bas !
Coooool !
Nan !...N..Nan !
Après là bas, faudra marcher de là bas à de là bas.....puis
marcher...de...
Techniques
« 3D
HFR » Quésako ?
« Peter
Jackson » a souhaité tourner son film en 3D à 48 images
par seconde.
D'où
le fameux High Frame Rate.
Ce
procédé de prise de vue est censé rendre l'expérience 3D beaucoup
plus agréable visuellement et, donc, plus immersive.
Le
fait de tourner au dessus de la cadence habituelle (24 images par
seconde) permet de limiter les effets de flous dans les
mouvements, de rendre chaque photogramme plus « piqué »,
plus précis. Rendre et donner l'impression du réel...
Le
hic, à la vision de ce film en 3D HFR, c'est une sensation d'images
vidéos HD.
Certes
c'est beau. Certes cela paraît plus réaliste, mais, force est de
constater, que les rendus des mouvements du plan et dans le plan
finissent de nous décrocher du plus important : l'histoire.
Le
filmage à haute fréquence n'est pourtant pas nouveau.
Déjà,
vers la fin des années 70, « Douglas Trumbull »,
responsable des SFX de « 2001, l'odyssée de l'espace »,
ou encore, de « Blade Runner », avait inventé le
« Showscan » procédé de tournage à haute
vitesse (60 images par seconde) dans le but d'améliorer
l'impression de profondeur, de netteté et de réalité des images.
Au
final, cette innovation, a depuis, servi et sert encore dans de moult
parcs d'attractions. (Cqfd)
« Le
Hobbit » en 3D HFR c'est décevant !
Les
images des panoramiques et des gros plans sont artificielles et cette
« réalité » démonte entièrement l'envers du décor.
Impossible
de décoller les yeux des perruques et prothèses des comédiens.
Impossible
de ne pas voir la déco en carton pâte.
Bref,
impossible !
Il
est vrai que si « James Cameron » expérimente des
cadences à 120 images secondes pour son prochain « Avatar »
et si actuellement, une partie des DOP se forment à la dite chose.
On est sûrement en passe d'assister à une nouvelle évolution (et
non pas révolution) des outils et techniques de prises de vue et de
diffusion.
Cela
sera t il pertinent ? Pour quels films ? L'avenir nous le
dira...
En
attendant préférez voir « Le Hobbit », si le
cœur vous en dit toujours, en 24images par seconde.
Vous
mettrez, ainsi, plus de chance de votre côté pour tenter
d'apprécier le film et, pousserez, une nouvelle fois, encore, la
porte du cinéma, dès décembre 2013, pour découvrir si notre
troupe de Nains, sans GPS, arrivera enfin à bon port.
Prévu
à l'origine pour réaliser et écrire « Le Hobbit », on
ne peut, finalement, que regretter son absence.« Guillermo
del Toro » ! Reviens !
Teaser
« Le Hobbit »
Le
cultissime « Braindead » de Peter Jackson
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